Départ matinal pour un voyage photographique de quelques semaines en Espagne.
En descendant de ma montagne, je découvre que tous les vergers de la vallée du Rhône sont arrosés en abondance.
Depuis quelques jours déjà, le Valais enregistre des températures négatives allant jusqu’à -6 degrés.
Les arboriculteurs sont en alerte maximale pour sauver leurs arbres fruitiers.
L’aspersion est une technique surprenante pour protéger les fruits naissants et les fleurs du gel. La transformation de l’eau en glace libère de la chaleur qui va les préserver.
D’autres arbres, plus fragiles, seront réchauffés grâce à des bougies placées au sol.
Les aléas de la météo sont des épreuves pour les cultivateurs, mais ce spectacle reste d’une esthétique rare et époustouflante.
J’avais entendu parler de cette méthode il y a quelques années déjà, sans jamais avoir eu l’occasion de photographier ces champs de glace. L’Espagne attendra bien une heure de plus … le temps d’enfiler ma cape de pluie et d’oublier mes gants !
Glagla glaga glagla … bruit des arrosages automatiques, et de mes dents qui claquent !
Céline
Superbe reportage !
Merci beaucoup Thierry pour ta visite et ton commentaire. Le sujet a été vastemment couvert par les médias dans la région, tout comme dans certaines régions en France il me semble.
Belle semaine,
Céline
Tristement beau
Tout à fait d’accord avec toi Juliette. Sentiment troublant ce matin là … une forte excitation devant ce spectacle, et en même temps une gène de capturer tout cela. Ce qui m’a marqué, c’est de voir la fraicheur (si j’ose) des fleurs, prises sous la glace.
Magnifique sujet glacial. Je n’ai pas compris pourquoi la glace dégage de la chaleur. Mais merci pour ce beau cadeau arboricole. Et viva España 🙂
Merci beaucoup Pascal. Je me suis également posée ces questions quand à la technique utilisée. C’est ce que décrivent tous les arboriculteurs et voici une explications plus précise :
« L’aspersion d’eau. La vaporisation d’eau, à raison d’un très faible débit, peut empêcher les dégâts du gel grâce à la chaleur libérée par les gouttelettes en refroidissant et en gelant. On a pu constater que l’on pouvait protéger ainsi contre les températures aussi froides que -6 °C des cultures basses de petits fruits et de cucurbitacées, moyennant l’aspersion de 1,5 à 2,5 mm d’eau à l’heure.
Il faut commencer à asperger la culture dès que la gelée s’installe et maintenir continuellement une pellicule d’eau jusqu’à ce que les températures se soient élevées au-dessus du point de congélation (0 °C). Si l’on cesse l’aspersion prématurément, le givre ou la glace qui couvre les feuilles fond en empruntant à celles-ci leur chaleur et il en résultera des dégâts. L’aspersion engendre un autre problème si la gelée dure trop longtemps, parce que les plantes doivent être capables de supporter le poids de la glace qui s’accumule sur les feuilles et les branches. Il faut savoir combien de temps la température va persister sous le point de congélation quand on utilise cette méthode.
En dépit de ces problèmes, la méthode s’est avérée efficace pour protéger les cultures basses comme les fraises, les tomates, les haricots, les concombres, les poivrons, les courges ainsi que d’autres cucurbitacées et des arbres fruitiers. Il est important de reconnaître que cette méthode ne fait qu’empêcher la température de la plante de tomber au-dessous de 0 °C. Elle ne réchauffe pas la plante et n’élève pas la température de l’air de façon appréciable. En outre, il faut que les asperseurs répartissent l’eau uniformément.
Le recours à l’irrigation comme méthode de protection des cultures avant la survenue d’une gelée ne fait pas l’unanimité. D’un côté, l’humidité accrue présente l’avantage d’augmenter la capacité du sol de stocker la chaleur et d’améliorer la conduction de la chaleur à la surface. Mais d’un autre côté, elle réduit le réchauffement du sol pendant le jour à cause de l’évaporation accrue qui absorbe l’énergie calorifique. L’humidité peut aussi élever la température critique à partir de laquelle les végétaux subissent les méfaits du gel. Ces effets contradictoires empêchent la formulation d’une recommandation générale ».
De tres belles photos mais triste pour les propriétaires qui viennent de perdre une tres grande partie de leur récolte ( et donc revenus) 😔
Merci pour ton passage sur le blog Erw non.
Ce sont effectivement des épreuves récurrentes pour ces arboriculteurs. Un choix de vie qui n’enlève rien aux difficultés.
Bien amicalement
Céline.